"Bravo, Hakim !
Un jour, alors que j'étais en Sa présence, Baha'u'llah se tourna vers moi et déclara : "Jinab-i-Hakim ! la nuit dernière je pouvais entendre les plaintes et les lamentations de tes enfants en Iran. Ils ont grand besoin de ta présence. Toi, ainsi que toute la compagnie de pèlerins, pouvez maintenant partir. Retournez en Iran. J'espère qu'une fois encore tu seras assisté pour faire le pèlerinage. Il te reste encore dix jours à passer ici, durant cette période tu pourras, une fois de plus, Nous voir. Fi Aman'u'llah ! (Que Dieu te protège !)
Les yeux remplis de larmes - telle était l'intensité de notre chagrin - nous avons quitté Sa sainte Présence. Dans mon journal, je notais la date du soir quand Baha'u'llah avait parlé du chagrin qui affligeait mes enfants.
Le dixième jour, au moment prescrit, je commençais à tourner autour du manoir. Quelques pèlerins avaient demandé une prolongation de séjour. La Beauté bénie vint sur le balcon du manoir et dit : "Bravo, Hakim ! La Foi signifie obéissance à la Cause de Dieu. Tu es le premier des pèlerins qui, sans la moindre hésitation et sans demander à prolonger ta visite, a obéi à Notre commandement et qui soit prêt à partir."
Comme le moment de partir approchait, la Beauté bénie nous donna certaines instructions et, de la terrasse, offrit à chaque pèlerin du pain sec et du baklava (petit gâteau au miel et pistache) Quand vint mon tour, je tendis mon 'aba de façon qu'aucune miette de pain sec ne tombât sur le sol. La Beauté bénie remarqua en souriant : "Bravo, Hakim ! Les baha'is devraient être intelligents et avoir du discernement. Fi Aman'u'llah. !"
A peine avions-nous quitté le manoir qu'un pèlerin âgé qui était dans mon groupe dit :
"Hakim ! Je suis un vieil homme. Prends mon pain sec et donne-moi ton baklava que je pourrai manger." Acceptant sa requête, je lui donnais une part de mon baklava et gardais le reste en lieu sûr avec le pain sec pour qu'ils arrivent intacts en Iran.
Notre voyage avait débuté dans la tristesse et les pleurs. C'est alors qu'un courrier à cheval nous arriva avec le message de l'Ancienne Beauté qui nous demandait de retourner.
Avec une joie immense, nous avons fait demi-tour. Quand nous sommes arrivés, la Beauté bénie se trouvait dans la partie haute du manoir et nous nous sommes inclinés et avons présenté nos respects. Il sourit et dit : "Cher vieil homme ! J'ai donné assez de pain à Hakim pour nourrir sept générations de ses descendants. Et tu lui as aussi donné du pain." Après ces courtoises remarques, il donna encore plus de pain au vieil homme et lui dit : "Ce pain n'est pas de la nourriture, il apportera des bénédictions. Emmène-le avec toi en Iran. Vous pouvez tous vous reposer aujourd'hui et vous reprendrez votre voyage demain." Après avoir comblé le désir de nos coeurs en étant en présence et de l'Ancienne Beauté et d'Abdu'l-Baha, et après avoir écouté les conseils et les instructions du Maître, nous sommes partis pour l'Iran.
Quand j'arrivai à Najafabad et que je fus réuni avec ma famille, j'appris que la nuit où Baha'u'llah avait ressenti les plaintes amères de mes enfants était la même nuit où ils avaient été atteints de la variole et en danger de mort (particulièrement mon fils unique). Cette nuit-là, ma femme, Khadijih, avait imploré Dieu en prières, en disant : "Est-il juste que mes enfants meurent de la solitude et du manque de médicaments et que leur père soit séparé d'eux ? O Dieu ! J'implore Ta miséricorde !"
Il arriva que la santé des enfants commença à s'améliorer cette nuit-là, et que par la bonté de Baha'u'llah, la mort les épargna.
(Raconté par le petit-fils, 'Izzat-i-Tabibi Najafabadi)
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Les yeux remplis de larmes - telle était l'intensité de notre chagrin - nous avons quitté Sa sainte Présence. Dans mon journal, je notais la date du soir quand Baha'u'llah avait parlé du chagrin qui affligeait mes enfants.
Le dixième jour, au moment prescrit, je commençais à tourner autour du manoir. Quelques pèlerins avaient demandé une prolongation de séjour. La Beauté bénie vint sur le balcon du manoir et dit : "Bravo, Hakim ! La Foi signifie obéissance à la Cause de Dieu. Tu es le premier des pèlerins qui, sans la moindre hésitation et sans demander à prolonger ta visite, a obéi à Notre commandement et qui soit prêt à partir."
Comme le moment de partir approchait, la Beauté bénie nous donna certaines instructions et, de la terrasse, offrit à chaque pèlerin du pain sec et du baklava (petit gâteau au miel et pistache) Quand vint mon tour, je tendis mon 'aba de façon qu'aucune miette de pain sec ne tombât sur le sol. La Beauté bénie remarqua en souriant : "Bravo, Hakim ! Les baha'is devraient être intelligents et avoir du discernement. Fi Aman'u'llah. !"
A peine avions-nous quitté le manoir qu'un pèlerin âgé qui était dans mon groupe dit :
"Hakim ! Je suis un vieil homme. Prends mon pain sec et donne-moi ton baklava que je pourrai manger." Acceptant sa requête, je lui donnais une part de mon baklava et gardais le reste en lieu sûr avec le pain sec pour qu'ils arrivent intacts en Iran.
Notre voyage avait débuté dans la tristesse et les pleurs. C'est alors qu'un courrier à cheval nous arriva avec le message de l'Ancienne Beauté qui nous demandait de retourner.
Avec une joie immense, nous avons fait demi-tour. Quand nous sommes arrivés, la Beauté bénie se trouvait dans la partie haute du manoir et nous nous sommes inclinés et avons présenté nos respects. Il sourit et dit : "Cher vieil homme ! J'ai donné assez de pain à Hakim pour nourrir sept générations de ses descendants. Et tu lui as aussi donné du pain." Après ces courtoises remarques, il donna encore plus de pain au vieil homme et lui dit : "Ce pain n'est pas de la nourriture, il apportera des bénédictions. Emmène-le avec toi en Iran. Vous pouvez tous vous reposer aujourd'hui et vous reprendrez votre voyage demain." Après avoir comblé le désir de nos coeurs en étant en présence et de l'Ancienne Beauté et d'Abdu'l-Baha, et après avoir écouté les conseils et les instructions du Maître, nous sommes partis pour l'Iran.
Quand j'arrivai à Najafabad et que je fus réuni avec ma famille, j'appris que la nuit où Baha'u'llah avait ressenti les plaintes amères de mes enfants était la même nuit où ils avaient été atteints de la variole et en danger de mort (particulièrement mon fils unique). Cette nuit-là, ma femme, Khadijih, avait imploré Dieu en prières, en disant : "Est-il juste que mes enfants meurent de la solitude et du manque de médicaments et que leur père soit séparé d'eux ? O Dieu ! J'implore Ta miséricorde !"
Il arriva que la santé des enfants commença à s'améliorer cette nuit-là, et que par la bonté de Baha'u'llah, la mort les épargna.
(Raconté par le petit-fils, 'Izzat-i-Tabibi Najafabadi)
Extrait d'une compillation DE LA MAIN DE LA CAUSE 'ALI-AKBAR FURUTAN
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